Irlande – Épisode 7 : l’Irlande du Nord

ll faudrait dire l’Irlande du Nord-Est d’ailleurs, vu que le Nord-Ouest et le point le plus septentrional de cette île sont dans le Donegal… mais bon on va pas les titiller sur cette séparation.Bref, nous voila arrivés ce 6 juillet à l’attraction la plus populaire d’Irlande du nord : la Giant’s Causeway. En français : le parvis de Géant Casino. Sur chaque marche basaltique hexagonale, un touriste.Cette Chaussée des Géants est une concentration unique (après Saint-Flour dans le Cantal mais avec la mer) d’orgues basaltiques avec une forme hexagonale très régulière. Le chemin sur le haut des falaises permet d’apprécier la grandeur du site puis on peut descendre y gambader au son du sifflet des gardiens qui recadrent les touristes un peu trop aventureux. Outre la promiscuité avec tous nos camarades curieux comme nous de voir cette création de Dame Nature, le site est impressionnant.La régularité des orgues donne un ensemble parfait.On se sent comme des enfants à vouloir sauter d’un pavé à l’autre. On imagine que ces pierres ont un jour été de la lave en fusion, il y a de cela des milliers d’années. L’esthétique géométrique donne envie de contempler chaque orgue en détail pour trouver l’erreur, mais il y en a des dizaines de milliers, ce serait trop long.
Nous apprécions donc le paysage et cette curiosité géologique.Après cette belle balade coïncidant avec nos trois mois de voyage, nous pouvons enfourcher de nouveau nos montures pour chercher un endroit pour camper.Nous trouvons rapidement le petit camping à la ferme avec vue sur la mer, pas mal !Le 7 juillet, nous partons pour longer la Côte d’Antrim réputée pour ses neuf vallées toutes différentes débouchant sur la mer. Nous continuons donc notre chemin, pour aller faire une pause pour se reposer à Ballycastle. N’ayant pas d’hébergement et ne voulant pas (re)camper entre quatre mobil’home, nous préférons continuer le long de la côte pour trouver un endroit pour bivouaquer. C’est là que les choses sérieuses commencent : la route est de plus en plus raide et escarpée au-dessus de la mer. Nous avons déjà sué pour atteindre le haut de la colline mais la route côtière est encore pire. Après une descente vers Torr Head, la remontée nous chatouille sévèrement les cuisses et nous oblige finalement à mettre pied à terre pour pousser les vélos.Arrivés en haut à bout de souffle, nous apprécions néanmoins la vue imprenable sur la côte, les îles et, au loin, l’Écosse.En bas d’une descente, nous nous arrêtons pour lire un panneau explicatif, nous nous retournons, et oh ! miracle ! nous sommes devant une église ! Après une rapide inspection, ce sera notre demeure de ce soir avec robinet, toilettes et vue sur la mer ! Encore une fois, on est au top !Dans la soirée, nous apercevons un cycliste qui lit le panneau. Daphné s’approche avec Apolline pour discuter. Il raconte qu’il a rencontré un couple de français qui voyageait en vélo avec un bébé, c’est fou ! Il doit y avoir beaucoup de français qui voyagent en vélo !Puis quand Julian arrive, « hey mais c’est Julian ! » Daphné : « what ? Tu connais mon copain ?? » Et oui ! Nous nous étions rencontrés plus tôt dans le voyage, à Doolin ! Trop rigolo de se retrouver ici par hasard ! Après une bonne demi-heure à papoter, notre copain canadien continue sa route jusqu’à l’auberge de jeunesse à 10-15km.Nous entamons la journée par un petit échauffement sympa : pousser nos vélos en haut de la côte, pfiou mais après vient la descente.Heureusement, c’est petite étape aujourd’hui. En effet, pour une fois nous suivons nos plans : après 20 km, nous arrivons à Waterfoot, un estuaire d’une des neuf vallées.Nous y trouvons une super aire de jeux pour Apolline, des pins pour s’abriter de la pluie pour le pique-nique et un café pour aller boire un thé cet après-midi pour être au sec. Nous engageons donc la conversation avec la gérante qui s’ennuie en ce lundi maussade et totalement désert. Il se trouve que son mari est français ! Lyonnais même ! Trop drôle ! Elle lui envoie un texto pour lui dire qu’elle a des français au café et toute la famille débarque : ses deux fils de 8 et 13 ans, bilingues, et son mari.Nous papotons un bon moment et les garçons s’occupent d’Apolline dehors. On rigole bien. Comme nous avons choisi de ne pas faire le détour par les cascades parce que ça montait trop, il nous propose de nous y emmener en voiture. Julian se laisse tenter pendant que les filles font la sieste dans la tente installée sur le parking de la plage. Finalement, ce fut un après-midi bien occupé !Le soir, nous sommes entourés d’ados qui se réunissent, et de kékés tuning qui viennent squatter le parking pour manger des chips et « oublier » les sachets par terre… nous sommes sur leur territoire… mais tout se passe bien. De tout façon, Apolline fait la java jusqu’à 11h du soir… tant pis, ce sont des choses qui arrivent.Finalement, ce mardi 9 juillet, nous ne sommes plus qu’à 40 km de Larne où nous devons prendre le ferry pour l’Écosse.Nous avançons donc des 30 premiers kms dans la matinée (et heureusement pour nos jambes, c’est plat) pour nous poser dans un super camping bien aménagé pour les familles à quelques kms de Larne. Ce sera finalement ici que nous allons faire notre pause : il y a une machine à laver, le wi-fi pour faire le blog et, mieux qu’une douche, une grande baignoire familiale ! Incroyable ! Apolline va enfin pouvoir prendre un bain ! Parce que le lavabo ou la douche au camping avec papa ou maman, c’est quand-même moins fun. Nous profitons donc de cette opportunité pour un bain familial, ce ne sera pas souvent !Pour une fois, la pluie persiste depuis trois jours au point que l’on installe l’extension de la tente (1ère fois depuis la Saône). Apolline profite des jeux du parc d’attractions avec ses vêtements de marin. Notre pause se prolonge à Larne car nous attendons un colis envoyé de France : la bâche de pluie de la chariote (oui oui celle perdue il y a 2 mois en Bretagne, que Thule a mis un mois et demi à envoyer en France !) Bref, nous avons fait sans pour toute l’Irlande, ce qui a été très joueur et a valut quelques humidifications nocturnes à la chariote, donc pour l’Écosse on ne s’en passe pas.
Donc nous sommes jeudi, le colis envoyé vendredi dernier n’est toujours pas là et le camping où nous sommes est complet ce week-end. Nous n’avons pas réservé donc on se fait jeter. Jeudi donc, nous allons voir au camping de Larne s’il reste de la place. Malheureusement pas possible pour jeudi mais ok pour vendredi et le week-end. Oui parce que ce jeudi 11 juillet ils n’acceptent pas les tentes à cause du feu… Nous comprenons alors que les immenses pyramides de palettes devant lesquelles nous sommes passés vont brûler ce soir, veille du 12 juillet. Nous passons notre dernière nuit au camping pour nous rapprocher du centre ville dans l’autre camping.C’est parfait, Nous sommes aux premières loges pour le célèbre jour férié du 12 juillet. Oui ici c’est le 12. Il s’agit de la commémoration de la victoire de William d’Orange sur les catholiques… en 1688. Autant dire que cette fête est un peu polémique dans ce pays. Larne est la ville-hôte des festivités cette année. Le jour J est précédé par des feux de joie que nous ne verrons pas car ils sont allumés à minuit. La taille du bûcher est un peu un concours entre quartiers. Voici celui que nous avons vu :20190711_1051035742415758535377834.jpgEt celui-ci est le plus grand réalisé à ce jour : https://youtu.be/psk9MTnCmvwLes dômes sont remplis d’encombrants gracieusement déposés par les riverains et, selon les mauvaises langues, par les industriels locaux.Le lendemain, les groupes de musiques des loges Orange de tout le pays et d’Écosse défilent en musique dans les rues. Les trottoirs sont remplis par la foule venue pour observer l’aller puis le retour de la parade.

Après cette belle journée en immersion au milieu des locaux et de l’histoire mouvementée de cette région, nous allons quand-même vérifier à la poste si le colis est arrivé pour pouvoir partir dans l’après-midi ou dimanche matin. Il n’est pas là. Il faut donc encore attendre au moins deux nuits à Larne.Par chance, nous recevons un message de Fabrice qui accepte notre demande Couchsurfing pour ce soir. Yes ! On passe le samedi trankilou à faire du lèche-vitrine et à glander aux jeux pour enfants jusqu’à son retour chez lui à 17h. Fabrice, un français, comme son nom l’indique, est installé en Irlande depuis 20 ans. Il a fait plusieurs boulots avant de s’installer à Larne en ostréiculture il y a 4 ans. Quelques minutes après avoir fait connaissance, il nous propose des huîtres pour l’apéro, mais il faut aller les chercher. Daphné part donc avec lui en voiture jusqu’à sa ferme. C’est génial, j’apprends plein de choses sur les huitres et je visite les environs. Au retour, nous nous arrêtons à une jolie cascade, c’est ma revanche sur Julian. (1-1 pour les visites de cascades en voiture avec un français). En route, je passe devant des studios de cinémas servant au tournage de Game of Thrones mais je ne realise pas ma chance extraordinaire dixit Julian un peu jaloux.Nous nous sentons rapidement à l’aise chez Fabrice, nous restons donc dimanche aussi. Lundi matin le colis est enfin arrivé à la poste mais nous ne sommes pas prêts à partir.Nous profitons donc d’une dernière journée de repos au soleil, nous cuisinons des super lasagnes et passons une bonne dernière nuit en Irlande.Ce mardi 16 juillet, nous traversons le North Channel pour continuer notre périple en Écosse. Après cette longue pause et la recharge en vitamines grâce aux huitres, c’est comme un nouveau voyage qui commence. Nous sommes excités et préparons de nouveau nos sacoches pour repartir. En route pour de nouvelles aventures !Et comme dirait un local sous l’effet de Captain Morgan : « Quoi ! T’as fait 3000 km à vélo pour arriver à Larne ! Non mais Larne quoi ! … Quoi ? Tu vas à Inverness ! Mais ça va pas ! tu vois le cercle arctique ? He bien Inverness c’est encore au-dessus… »Bye bye l’Irlande, on se reverra vu le nombre de choses négligées et l’accueil formidable.Et comme on dit ici : « Póg mo thóin !« 

3 réflexions sur « Irlande – Épisode 7 : l’Irlande du Nord »

  1. merci pour votre blog Bon vent Bisous

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  2. Je comprends que l’Irlande vous ai plu (dans les 2 sens du terme!), de belles rencontres, de la verdure à l’horizon et plein de curiosités naturelles
    J’ai hâte de découvrir l’écosse 🙂

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  3. coucou les aventuriers , super votre site je me régale en le découvrant, apolline a de gros bisous de bastien amanda et surtout de sa nounou
    bises a vous également , et bonne route

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