Petit article rapidos sur nos débuts en Bulgarie, juste avant que Thibault, Alice, Titouan et Nina nous rejoignent et écrivent le prochain article…
C’est avec nostalgie (non non pas la radio de chanteurs morts) que nous passons en Bulgarie le mercredi 23 Octobre. Et c’est pas l’austérité des gens ni les villages abandonnés qui nous remotivent. Le pays a l’air déserté.
Heureusement les couleurs d’automne réchauffent ce parcours.
Nous nous arrêtons sur une aire de jeux près d’une église dans un parc d’un petit village pour le goûter, qui sera élu bivouac du soir. Tout avait l’air nickel, même si pas très caché, c’était sans compter sur les chiens. En effet, ici il y a au moins un chien dans chaque maison, et nos bruits et nos odeurs les ont fait aboyer toute la soirée. À tel point que vers 21h30 alors que nous dormions depuis longtemps, une lampe vient se braquer sur la tente, nous comprenons juste « turistuski » dans la phrase puis les pas qui s’éloignent. Les voilà rassurés et nous aussi, même si auparavant Daphné avait rencontré les gars chargés d’allumer les lumières de l’église qui lui avaient dit qu’il n’y avait pas de problème pour dormir ici. Pour la première fois du voyage nous avons eu l’impression de gêner. Nous finissons tranquillement la nuit. Le lendemain matin, jeudi 24 octobre, nous plions rapidos avant de rejoindre Vidin où nous allons prendre le train pour Sofia. Juste avant de partir, comme pour gommer notre drôle d’impression de la nuit, un monsieur vient nous offrir des chocolats, trop gentil.
Après 16 petits km, nous y voilà, nous avons le temps de boire un coup en terrasse, faire quelques courses et grimper dans le train. Juste assez pour sentir l’atmosphère… nous n’avions pas échangé à ce sujet avec Julian pour ne pas nous influencer l’un l’autre dans nos ressentis mais quand nous abordons le sujet dans le train, les avis convergent : l’atmosphère est pesante ici ! Les sourires se sont effacés des visages des gens, leur curiosité pour les vélos et leur attendrissement pour Apolline ont disparu, les visages se sont fermés, c’est fou ce ressenti ! Comme une frontière peut tout changer en quelques kilomètres ! Nous nous rendons compte (ou nous confirmons ) que le voyage à vélo permet vraiment de sentir les atmosphères des lieux, l’énergie des gens, et peut-être que nos sens sont plus en éveil mais cette sensation est vraiment incomparable, c’est troublant.
Nous montons dans le train et les vélos se logent facilement dans une alcôve disponible. Le train part à la minute près pour démentir la mauvaise réputation du réseau national. Nous profitons du cheminement monotone dans les plaines du nord-ouest pour manger des burec au fromage, du gâteau au fromage, du pain et du fromage et enfin du yaourt…
Les Carpates se dressent à nouveau devant nous. Le train se faufile dans un magnifique défilé avec des falaises qui donnent envie de s’arrêter pour grimper.
Nous arrivons à Sofia au bout de 5h mais pile à l’heure. Nous longeons les grands boulevards pour rejoindre nos hôtes warmshowers. L’ascenseur est microscopique mais nous parvenons à monter tout le barda au 7eme étage. L’appartement quant à lui est spacieux et une belle chambre nous est réservée avec une belle vue sur les montagnes toutes proches. Nous nous sentons comme à la maison.
Nos hôtes suisse-allemand et néo-zélandais Steffen et Hélène échangent en français et nous dînons des pâtes au pesto avec du vrai gruyère de Suisse évidemment.
Les discussions sont intéressantes, nous nous sentons à l’aise, avec les mêmes repères culturels et les mêmes aspirations, c’est drôle, Hélène bosse dans l’environnement et Stephen est ingenieur en microélectronique, ça nous rappelle des gens…
Le lendemain, c’est matinée nettoyage : on met tous les couverts et les gourdes au lave-vaisselle, le linge au lavage et le matériel de camping au séchage.
Nous voila prêts à rencontrer nos copains Alice, Thibault, Titouan et Nina pour passer une semaine de vacances en Bulgarie. À la prochaine pour notre semaine non cyclopédique en Bulgarie !
Cheveux au vent 